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Bon. Tarantino, sans être fan, j’aime bien. Il a un côté kitch contrôlé qui le rend hype. Comme le générique de Django. A l’ancienne gamin ! Musique mexicaine, typographie granuleuse, plans larges. « Hey mais ce serait pas Enio dans le fond ? » pourrions-nous dire..
Tarantino c’est aussi l’Amérique. Et par là, j’entends le mélange. Il te balance du gros rap sur fond de fusillade de far west. Easy boy !Samuel-L.-Jackson-et-Leonardo-DiCaprio_scaledown_450

Je pense que là on a un film qui pourrait rentrer dans les annales, comme Pulp Fiction, pas de la même manière. Mais il sert un très bon cru. Tant sur l’histoire, le scénario que sur la maîtrise technique.
Comme d’habitude, les âmes sensibles devront s’abstenir. Moi, il y a bien longtemps que j’ai arrêté ces conneries de politiquement correcte. J’ai donc bien ri. Et j’ai apprécié la scène d’arrivée à Candi Land alors que les 3/4 de la salle vomissait intérieurement. Ils ont donc raté le regard de DiCaprio, qui fait le charme de toute la scène.

leonardo-dicaprio-christoph-waltz-samuel-l-jackson-django-unchained-quentin-tarantino-1192767-616x380Les personnages, parlons en. Ils sont trop fat ! Les 4 principaux démontent de la licorne chauve ! Moi maintenant j’veux la même moustache que Waltz. Il n’y a pas de gentils dans ce film. Il n’y a que des gars un peu plus méchant ou vicieux.
Le texte sublime le jeu des acteurs et inversement. Les rôles sont simplement parfaitement distribués. Même les seconds rôles.

Allez voir ce petit bijou qui fait bien commencer l’année. On se reparle après !

PS : _J’ai pas parler des « nègres, morico, boy » et autres qui jalonnent le film car c’est le thème.
_Très bon passage sur le KKK très drôle !
_La durée du film ne se fait ressentir si ce n’est quand vous sortez de la salle.. Coup de barre..

Margin Call

Bon, tout d’abord, je suis d’accord, pour un premier film, Chandor nous propose un casting de folie, sur un thème pas forcement facile. Mais justement, en voulant vulgariser la haute finance pour faire un film semi grand public, il ne rentre pas suffisamment au coeur du problème.

Alors, plaçons le film. Nous avons un plan de licenciement dans une entreprise, il faut être attentif pour comprendre qu’il s’agit de haute finance. On voit les gens partir, sans que plus de détails soit vraiment donnés. Un boss est licencier, et oui, dans ce film personne n’est à l’abri. Il donne une clé USB pour un taf qu’il n’a pas fini à un petit génie acharné qui parvient à finir le boulot et foutre le bordel.
Vous voici donc après trente minutes un peu longues.

Nous avons ensuite une critique voilée du capitalisme et une raison à la crise que nous traversons. Certes le jeu d’acteurs est bon, certes le scénario est correct, certes le thème est choc, mais justement, avec un thème aussi chaud, il y a trop de demi-mesures dans ce film pour qu’il soit réellement percutant. La critique du capitalisme libéral est vraiment faible. Les grandes entreprises font n’importe quoi, et ne savent pas ce qu’elles font, mais elles veulent toujours plus d’argent. Critique loin d’être nouvelle, et encore moins spécifique à ce milieu, le mendiant au coin de le rue veut aussi toujours plus d’argent.

Mais ce détails aurait pu être occulté par une volonté de montrer le réel métier de trader, ce qui n’est pas vraiment le cas, hormis 5min vers la fin, histoire de bien les faire passer pour les méchants. Ce n’est pas assez. J’aurais préféré être plongé dedans, au lieu de me taper des réunions de C.A. et des longs moments d’attente… ponctuées d’histoire canines.

Du coup, ce film qui n’est pas mauvais n’a pas réussi à atteindre les objectifs qu’il aurait pu/du se donner, la critique du néo-libéralisme est mollassonne et l’analyse du métier de trader est vraiment abstraite. Nous avions pourtant du bon matériel… Et c’est tout de même très lent comme film…

Pas vraiment Amazing.

J’étais pas spécialement impatient pour sa sortie… Disons qu’étant plutôt bon public quand il s’agit de voir des gugusses en collant fighter les vilains pas beaux ce film m’a pas vraiment dérangé.

Premier point, je ne suis pas un expert en comics, donc les « réécritures » par rapport au premier jet ne m’ont pas gêné, je les ai même trouvées intéressantes, ne sachant pas la véritable histoire. Là on a plus de « profondeur » possible, avec une disparition parentale mystérieuse, un jeune un peu espion… Enfin voilà, c’est pas une petite morsure au musée, le mec fait le con et hop, il se fait mordre…

Ensuite, j’ai trouvé un peu bidon le fait qu’il soit obligé de se faire une machine pour les toiles… Et il est un peu trop prétentieux… Mais il semblerait que ce soit un trait de caractère spécifique de Spiderman…
Le fait qu’il soit plus jeune me choque pas, je pense que ça colle avec les comics Ultimate de Marvel, qui vont rajeunir tout le monde, histoire de toucher un public plus large… C’est pas une mauvaise idée…

Niveau fille, j’ai préféré celle ci. Plus proche de Spiderman déjà… Ensuite, je pense avoir vu quelques clins d’oeil au premier film, notamment quand il tombe sur le ring…

Au niveau de l’histoire, et donc du méchant, elle est assez simpliste, du coup facilement ouverte pour une suite, mais peut être un peu trop succincte pour que les gens accrochent, il faudra plus de mordant dans les prochains… Là c’est un peu pâle… Et parfois, peu crédible… Le scientifique qui se fait un labo dans les égouts, rien que ça. C’est évident, les égouts ont la 4G et même une centrale indépendante…

Et maintenant, 3D, je te conspue. Déjà tes lunettes assombrissent l’image, et surtout, hormis 4 scènes vraiment en 3D, ton inutilité est frappante… J’ai passé les 3/4 du film sans les lunettes, les remettant pour les plans larges, ou le décor était en 3D… Sinon, la seule véritable utilisation de la 3D sur la durée est à la fin pour montrer que l’on sait faire des choses sympa avec, par exemple, quand la caméra prend la place de Spiderman, là il y a un vrai bon point, mais 30secondes sur tout un film c’est prendre les gens pour des cons. Et j’en ai déjà marre, au bout de deux films en 3D. S’ils veulent faire les kakou avec la 3D d’accord, mais qu’ils ne l’imposent pas aux gens.

Autre point positif, mais complètement subjectif, car venant d’ailleurs, le film m’a souvent rappelé cette vidéo, très courte… Mais du coup, je souriais à chaque fois…
http://www.youtube.com/watch?v=-NlGS1Znb9Y&feature=plcp

La vie est belle au cinéma.

*Cette critique contient de léger spoil*

Il devait donc être 4h quand je commençais ce film. Film dans lequel je plaçais une confiance aveugle, car trustant souvent les meilleurs places dans les Tops. Ne lisant ni synopsis ni critique je me lance dans ce film de 2h, en version colorisée, mais il paraît que la version n/b est « mieux ».

Me voici donc embarqué dans un flot de prières et une discussion stellaire. Petit sourire lors de cette discussion, ça commence pas mal. On va donc nous parler de ce Georges, saint pour qui s’adresse autant de prière. Très bien, asseyons nous, enfin, je suis déjà allongé, mais chut ça commence.

Voici donc un bonhomme plein de courage, s’amusant avec ses amis, et n’hésitant pas à se sacrifier pour son petit frère, ou encore pour un enfant malade de diphtérie. Voici donc un mioche avec un caractère bien défini qui ne s’avoue pas vaincu et qui garde la tête haute, quand ceux de nos jours la gardent baissée sur leurs technologies. Un gamin ambitieux, des rêves pleins la tête.

Puis, petit saut temporel, et le voilà devenu un beau jeune homme, rêvant toujours autant d’aventures, d’autant plus qu’il prépare ses bagages. Un homme dans la force de l’âge, qui retrouve une demoiselle si mignonne, mais dont il ne saisi pas l’importance. S’ensuit un drame, qui force notre Georges à repousser son départ, afin de s’occuper de quelques affaires importantes. Son frère, Harry en profite pour partir à l’université, profitant de ce don du ciel.

 

Le brillant Joseph nous transporte ensuite au retour d’Harry, sur le quai, Georges n’espère qu’une chose, quitter enfin ce trou qui asphyxie ses envies de grandeur. Mais, le sort en a décidé autrement, puisqu’Harry est marié, et que Georges se lie enfin d’amour. Il se voit donc rester dans cette entreprise familiale, lui qui se voyait déjà inventer les villes de demain étant jeune.

De là continue cette série d’évènements tantôt heureux, parfois moins, parmi lesquels vogue Georges. Je n’en dis pas plus à ce sujet, et vous laisse les découvrir.

 

Ce film est donc la narration d’une vie, d’un homme qui a tant fait pour les autres, qu’il a renoncé à certains de ses rêves. Pour les autres, pour les protéger de ce magnat crapuleux qu’est Potter, vieil homme grincheux et acariâtre. Pour améliorer leur quotidien, en croyant plus en leur fierté qu’en leur porte monnaie.

Un conte de Noël joyeux ( mais que l’on peut/doit voir n’importe quand ), qui m’a fait passer par plusieurs état, et qui mériterait amplement plus sa place sur nos écrans qu’Astérix ou les niaiseries populardes de TF1. Un film d’une rare poésie, qui nous montre que les valeurs d’amitié et d’honneur sont les plus fortes. Convaincant et posant, avec sa dernière partie une réelle question au spectateur, question plausible, et que beaucoup doivent se poser, que serait notre monde sans nous… Souvent la réponse est la même que dans le film, et en ça, le film rejoint un de mes plus important principe. Je ne pouvais donc qu’aimer.

PS : seuls les « hi-han » trop fréquent et agresseurs sonores font perdre quelques points au film, mais c’est minime.

La rose pourpre du Caire.

Bon, déjà, nous avons ici un Allen, donc, c’est un bon film. Oui, quand il s’agit de Woody Allen, je ne suis pas objectif. Et alors ?
Celui ci, sans vraiment être comique, même si bien sur très drôle, est plus ici dans le fantastique, et dans le fantasme.

Une femme qui mène une vie bien triste trouve refuge dans les salles obscures de cinéma. Un film la touche vraiment, elle va le voir en boucle. Un acteur à l’écran en tombe amoureux, et quitte le drap blanc pour lui déclarer sa flamme.

Voilà, tout est là, enfin, la base car l’histoire se développe, les personnages affluent, le rythme est bon, le scénario encore plus.
Du grand spectacle, un film magnifique qui montre un rêve que, je pense, tout amateur de cinéma à fait dans sa vie, vivre comme dans un film, là c’est plus ou moins le chemin inverse, avec son lot d’avantages et d’inconvénients bien sur. 

Un film que je conseille vivement. Car en plus de la poésie naturelle qu’il dégage, on peut, d’un point de vue analytique, être comblé par ce film. En effet, une mise en abîme est possible, avec les différents procédés utilisés par Allen, comme les regards caméras… Et le fait que le spectateur aussi peut fantasmer sur l’image qui défile sur la toile. Rêvant que son idole le regarde, comme il le fait lui. Et l’on pourrait y voir également des allusions au rôle que chacun peut jouer dans une équipe, savoir s’il vaut mieux privilégier l’équipe à soi. Ou encore le fait que dans un ensemble, retirer une seule pièce, et rien ne se fait. Et ici l’ensemble, c’est un film. Et tout le monde est important.

Allen reste très classique dans sa réalisation, qui arrive quand même à mélanger deux époques. Et qui puise dans ce mélange la plupart des gags du film. L’un des meilleurs étant celui de la note du restaurant. Les problèmes et la rébellion qui suit le départ de l’aventurier font aussi un bon gag. La musique, bien choisie accompagne à merveille le film, nous berçant dans une douce ambiance, propice aux voyages.